Paloma Kouider

Paloma Kouider passe son enfance en Bourgogne, dans l’univers coloré de parents plasticiens. Ses mains d’enfant se tournent très vite vers l’instrument noir et blanc. Parcourant le clavier avec une aisance remarquée, ses premiers professeurs la guident vers l’Ecole Normale de musique de Paris où Serguei Markarov lui transmet l’héritage d’un jeu formé par les grands professeurs de Moscou. Comme un prolongement naturel à cet enseignement centré sur la vocalité au piano, Paloma poursuit dans la foulée sa formation pianistique auprès d’Elisso Virssaladze à Florence puis Avedis Kouyoumdjian à l’Université de Vienne, lui-même disciple de Stanislas Neuhaus.
Après une crise aigüe de curiosité intellectuelle en Hypokhâgne et Khâgne au Lycée Louis-le-Grand à Paris, Paloma rencontre les plaisirs de la musique de chambre au sein des classes de Paul Meyer et Eric Le Sage et du Quatuor Ysaÿe à Paris, période fertile qui voit la naissance du Trio Karénine. Les trois compagnons de route roulent leur bosse auprès des grands maîtres de la discipline : Hatto Beyerle, Menahem Pressler, Alfred Brendel, Ferenc Rados et Jean-Claude Pennetier. Depuis le succès du trio au concours de Munich en 2013, Paloma est l’invitée des festivals les plus prestigieux – la Roque d’Anthéron, les Folles Journées de Nantes et de Tokyo, la série d’Arte « Stars de demain » à Berlin – et des grandes scènes internationales – Wigmore Hall, Konzerthaus de Berlin, Concertgebow d’Amsterdam, Frick Collection de New York, Philharmonie de Paris, Sydney Opera House…
Chambriste recherchée, tant en concert qu’au disque, elle collabore régulièrement avec Anastasia Kobekina, Aurélien Pascal, Alexandra Soumm, Fanny Clamagirand, Lola Descours, Carlos Ferreira et Annelien van Wauve.
Également très investie dans la création contemporaine, dans le sillage de Claude Helffer dont elle a assidûment suivi les cours du mardi de la rue Mignet, Paloma travaille de près avec les compositeurs Lera Auerbach, Benoît Menut, Franck Krawczyk, Raphaël Sévère. Son interprétation en concert d’une pièce en création de Benjamin Attahir l’amène à recevoir le Prix André Hoffmann des Sommets musicaux de Gstaad, aux côtés de la violoncelliste Anastasia Kobekina.
Paloma a déjà réalisé plus d’une dizaine d’enregistrements, tous unanimement salués par la critique : « La Pastorale se rapproche des grands maîtres de l’ère moderne (Brendel, Baremboïm, Perahia…), par son intelligence et sa clarté. » (Etienne Moreau, Diapason) « C’est splendide d’intelligence, de sens musical, de personnalité. Une vraie découverte. » (Gérard Mannoni, Classica).
Révélation classique de l’Adami, Paloma est également lauréate de la Fondation Banque Populaire.
Attentive aux plus démunis, Paloma est co-fondatrice de l’association « Esperanz’Arts » qui organise depuis 2012 des manifestations artistiques pour les publics « empêchés ».