Bernard Zinck

Le prix décerné en 1992 par la Fondation Menuhin introduit le violoniste Bernard Zinck sur la scène musicale internationale. Résident aux États-Unis, il enseigne depuis 2003 à l’université du Wisconsin-Milwaukee et dirige actuellement le Département des Cordes. En 2018, il reçoit le prix du “Pédagogue de l’Année” de la Civic Music Association de Milwaukee et depuis 2023, fait partie de la New York Classical Music Society.

Après avoir obtenu très tôt deux premiers prix de violon et de musique de chambre au CNSM de Paris, Bernard Zinck sent le besoin d’approfondir sa réflexion musicale. Grâce au soutien de la fondation Fulbright, il entre à la Juilliard School de New York où il obtient un Bachelor et Masters en musique. Sa solide formation académique parachevée par un doctorat obtenu à l’Université Temple de Philadelphie lui permet d’enchaîner les postes de chef du Département des Cordes dans les universités du Nouveau-Mexique et du Wisconsin-Milwaukee. En 2019, Eastern Music Festival l’invite en tant que Guest Teaching Artist et il donne régulièrement des master classes en Europe, Amérique du Nord et du Sud et Asie. En France, il a enseigné dans les académies d’été comme MusicAlps, Académie des Arts de Flaine ; en Italie à la Köln Akademie Montepulciano, NewOpera di Roma et Tuscia Festival ; au Brésil au Paraìba Chamber Music Festival and UNIRIO ; et à Blume Haïti. Récemment, le Pôle Supérieur de Bourgogne-Franche Comté lui propose un poste de directeur adjoint mais Bernard Zinck décide de ne pas donner suite à cette proposition pour se consacrer pleinement à sa carrière de pédagogue et de concertiste.

Soliste et musicien de chambre, il joue dans les festivals comme les Flâneries de Reims, Grange de Meslay, Paris-Montmartre, Radio-France Montpellier, Musiques à Crozon, Rencontres Musicales de Calenzana, (France), Dance Brighton Arts (Angleterre), Festival International de Musique de Chambre de Paraíba (Brésil), Euregio Maas-Rijn Organ Festival (Hollande), Irish International Academy of Music (Irlande), Szymanowski en Sicile et Florence Estival (Italie), Festival Szymanowski à Zakopane (Pologne) et Santa Fé, Bowdoin, San Juan, Washington (USA). En tant que soliste, Il est invité par les orchestres nationaux de Bohême, Hongrie, Roumanie, les orchestres comme le Milwaukee Ballet, le New Mexico Philharmonic, Princeton Chamber Players et le San Juan Symphony (USA), et les orchestres symphoniques de Porto Alegre, Unisinos, Caxias et Camargo Guarnieri au Brésil. A Paris, il donne à Paris la première audition européenne du Concertino pour Cordes de Vissarion Chébaline avec l’Orchestre National de la Garde Républicaine.

Bernard Zinck s’est fait applaudir sur des scènes internationales comme le Théâtre du Châtelet et l’Athénée Louis Jouvet à Paris, le Carnegie Recital Hall de New York, la National Gallery de Washington, le Centre Culturel et la Cathédrale St James de Chicago, Oscar Peterson Hall à Montréal, Oji Hall de Tokyo et Shirakawa Hall de Nagoya, Samyook University Auditorium à Séoul, Académie Franz Liszt de Budapest, Basilique San Clemente de Rome, Mozarteum de Salzbourg, ou la Sala Cecília Meireles de Rio de Janeiro.

Depuis les années quatre-vingt-dix, Bernard Zinck donne aussi des concerts en formation violon et orgue. Au sein de cette formation, il récemment joué dans collégiales d’Alençon et Clamecy, les cathédrales du Mans et de Sées, et les églises de Bonnétable, Crozon, Loctudy, Rouen et Tours. Résidant près de Chicago, il joue régulièrement dans les nombreuses salles de concert de cette ville et son concert dans le cadre de “Rush Hour at St James Cathedral” fait partie d’un documentaire présenté sur la chaîne nationale américaine NBC, dans l’émission Nightly News with Brian Williams. Il s’est aussi produit dans les émissions “Musiques au Coeur” et “Dimanche Martin” et sur les programmes radiophoniques de France Musique, WFMT (Chicago) et Wisconsin National Public Radio. Il a enregistré pour Musical Heritage Society et Ligia Digital (Szymanowski et Live from France), et pour Vienna Modern Masters (Uncommon Voices). En 2016 et 2021, il collabore avec Strings Magazine et The Strad qui publient ses articles sur les pathologies dysfonctionelles du musicien (Performance Art Injury).

Bernard Zinck ne cherche ni à démontrer gratuitement sa virtuosité, ni à épancher complaisamment sa sensibilité. « Authenticité », « justesse impeccable hors du commun », ces qualités majeures relevées par le Strad Magazine, Fanfare ou Strings Magazine vont de pair avec une sonorité ronde et chaude – Pierre Petit parlait de « violon solaire » – “des aigus d’une pureté bouleversante, des graves poignants comme un alto”. Reconnu par la presse internationale comme l’interprète idéal de la musique impressionniste après son enregistrement très remarqué de l’intégrale pour violon-piano de Szymanowski, il refuse néanmoins toute spécialisation et aborde avec un égal bonheur tous les répertoires. Sa thèse de doctorat sur la technique violonistique du Chevalier de Saint-George fait de lui un spécialiste de la musique française du dix-huitième siècle.

Bernard Zinck joue sur le “Fiebelman”, un violon de Jean-Baptiste Rogeri (1690). Depuis 2018, il réside aussi une partie de l’année à Candes St Martin en Touraine.